
Résumé :
Quand la vie prend un virage aussi terrible qu’inattendu, comment se réinventer et garder espoir dans l’avenir ?
Léa a 16 ans, un talent immense et un rêve à réaliser. Entraînée par son père, qui est à la fois son modèle, son meilleur ami et son confident, elle avance avec confiance vers cet avenir tout tracé.
À 17 ans, Anthony, obligé de faire face à l’absence de son père et aux gardes à vue de son frère, ne rêve plus depuis longtemps.
Ils se sont croisés une fois par hasard ; ils n’auraient jamais dû se revoir.
Pourtant, lorsque la vie de Léa s’écroule, Anthony est le seul à pouvoir l’aider à se relever.
Leurs destinées s’en trouvent à jamais bouleversées.
Genre : YA
Parution : PKJ – 8 octobre 2020
Mon avis :
Après une longue (très longue, TROP longue) panne de lecture, il n’est pas aisé de trouver avec quel livre l’envie va revenir. Et puis, j’ai ouvert le dernier roman de Marie Vareille que mon amie Nathalie m’a offert pour mon anniversaire. On ne va pas se mentir : je l’ai dévoré en une après-midi, complètement happée par l’histoire de Léa et par la plume de Marie Vareille.
Le syndrome du spaghetti, c’est un roman qui parle de passion, de résilience, de maladie, de nos rêves dans cette période de l’adolescence où nous cherchons tous à construire l’adulte que nous allons devenir. C’est surtout un roman très fort, qui parle de la difficulté d’accepter certaines choses, de combien la vie peut-être violente, à quel point tout peut basculer un jour sans que l’on comprenne pourquoi. Avec beaucoup de justesse, Marie Vareille nous parle ici de deux adolescents à la vie opposée, mais que la force des choses va rapprocher.
Et j’ai vraiment aimé ce parallèle entre la jeune fille qui vient des quartiers dits bourgeois, qui a eu toutes les chances mises de son côté pour atteindre le plus haut niveau, et le jeune homme qui vient de la « cité » et qui a tout appris tout seul, n’ayant aucune illusion sur un quelconque avenir dans le milieu pro du basket. Le basket justement, c’est ce qui les réunit là où tout le reste semble les séparer. Certes, dit comme ça, les choses paraissent un peu clichées, et elles le sont sûrement un petit peu, mais on n’oublie vite d’où viennent nos héros une fois plongés dans l’histoire de Léa.
Tout au long du roman, on suit donc le cheminement de Léa après que sa vie ait basculé. On s’interroge sur ce que nous ferions nous-même et on se demande si on n’aurait agit autrement à sa place. Plusieurs fois, il m’est arrivé de trouver un écho dans la souffrance et le déni de Léa, comprenant sa difficulté à accepter toutes ces choses qui nous paraissent injustes. De fait, on a le sentiment de grandir avec elle et j’ai trouvé vraiment plaisant qu’un roman s’attarde sur toutes ces problématiques d’adultes auxquelles sont confrontés les adolescents.
J’ai laissé Marie Vareille m’emporter avec elle dans ce titre très juste, passionnant et aux thèmes importants avec beaucoup de plaisir (et quelques larmes). Je me suis énormément attachée à Léa et à Anthony, et si le roman n’est pas parfait (un roman peut-il seulement l’être ?), le message qu’il passe est important et fondamental. La vie ne sera jamais un long fleuve tranquille, mais parfois, il suffit d’une rencontre pour que tout change.